Ct 4 : Tu es sans tache aucune

Samedi 8 décembre 2012

 

Tu es toute belle, ma Bien-Aimée, et sans tache aucune! (Ct 4,7)

 

COMMENTAIRES SUR LE CHAPITRE 4 : 

 

Saint Épiphane de Salamine – Homélie n°5 

 
      Comment parler ? Quel éloge pourrais-je faire de la Vierge glorieuse et sainte ? Elle surpasse tous les êtres, Dieu seul excepté ; par nature, elle est plus belle que les chérubins, les séraphins et toute l'armée des anges. Ni la langue du ciel, ni celle de la terre, ni même celle des anges ne suffiraient à la louer. Bienheureuse Vierge, colombe pure, épouse céleste, temple et trône de la divinité ! Le Christ, soleil resplendissant au ciel et sur terre est à toi. Tu es la nuée lumineuse qui a fait descendre le Christ, lui l'éclair étincelant qui illumine le monde. Réjouis-toi, comblée de grâce, porte des cieux ; c'est de toi que parle l'auteur du Cantique des Cantiques quand il s'exclame : « Tu es un jardin clos, ma sœur, mon épouse, un jardin fermé, une source scellée » (4,12). Sainte Mère de Dieu, brebis immaculée, tu as mis au monde l'Agneau, le Christ, le Verbe incarné en toi... Quelle merveille étonnante dans les cieux : une femme, revêtue du soleil (Ap 12,1), portant en ses bras la lumière ! Quelle merveille étonnante dans les cieux : le Seigneur des anges, devenu petit enfant de la Vierge. Les anges accusaient Ève ; maintenant ils comblent Marie de gloire car elle a relevé Ève de sa chute et fait entrer aux cieux Adam chassé du Paradis. Immense est la grâce donnée à cette Vierge sainte. C'est pourquoi Gabriel lui adresse d'abord ce salut : « Réjouis-toi, comblée de grâce », resplendissante comme le ciel. « Réjouis-toi, comblée de grâce », Vierge ornée de vertus sans nombre. « Réjouis-toi, comblée de grâce », tu désaltères les assoiffés à la douceur de la source éternelle. Réjouis-toi, sainte Mère immaculée ; tu as engendré le Christ qui te précède. Réjouis-toi, pourpre royale ; tu as revêtu le roi du ciel et de la terre. Réjouis-toi, livre scellé ; tu as donné au monde de lire le Verbe, le Fils du Père. 
 
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Saint Cyrille de Jérusalem – Catéchèse baptismale n° 14
 
      En quelle saison se réveille le Sauveur ? Dans le Cantique des Cantiques il est dit : « L'hiver est passé, la pluie a cessé, les fleurs ont apparu sur notre terre » (2,11-12). Est-ce que la terre n'est pas actuellement pleine de fleurs...? Comme le mois d'avril est arrivé, c'est désormais le printemps. Or, c'est en cette saison, c'est en ce premier mois du calendrier hébraïque, que l'on célèbre la Pâque, autrefois en symbole, maintenant en réalité. Un jardin fut le lieu de la sépulture du Seigneur. Et que va dire celui qui est enseveli dans le jardin ? « J'ai récolté ma myrrhe avec mes aromates, la myrrhe et l'aloès avec tous les parfums » (Ct 5,1;4,14), car tout cela symbolise la sépulture. Les évangiles disent aussi : « Les femmes vinrent au tombeau apportant les aromates qu'elles avaient préparés » (Lc 24,1). Car, avant d'entrer dans la chambre haute en traversant les portes closes, l'Époux et le médecin des âmes avait été cherché par des femmes au coeur fort. Les saintes femmes vinrent au tombeau, et elles cherchaient celui qui était ressuscité. Marie vint, selon l'évangile, se mit à chercher et ne trouva pas, puis elle recueillit le message des anges et enfin elle vit le Christ. Ces circonstances avaient-elles été décrites elles aussi? Oui, car Marie dit dans le Cantique : « Sur ma couche, la nuit, j'ai cherché celui que mon coeur aime » (3,1). « Marie, dit l'évangile, vint alors qu'il faisait encore nuit. » (Jn 20,1) « La nuit, je l'ai cherché ; je l'ai cherché et je ne l'ai pas trouvé. » Et dans l'évangile Marie dit : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où ils l'ont mis. » Mais les anges survinrent alors : « Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ? » (Lc 24,5)... Marie ne le reconnaissait pas, et c'est en son nom que le Cantique des Cantiques disait : « N'avez-vous pas vu celui que mon coeur aime ? » « À peine avais-je croisé les gardes (il s'agit des deux anges), j'ai trouvé celui que mon coeur aime. Je l'ai saisi et ne l'ai pas lâché. » (3,3-4) 
 
 
Sainte lectio divina en ce Temps de l'Avent
 
Christophe de DREUILLE