Ct 5 : Ouvre-moi, mon amie

 

Dimanche 9 décembre 2012

 

Je dors, mais mon coeur veille. J'entends mon Bien Aimé qui frappe : "Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, ma parfaite (Ct 5,2)

 

COMMENTAIRES SUR LE CHAPITRE 5 : 

 

GUERRIC  D'IGNY – 3e Sermon pour l'Avent 

 
La Sagesse, selon son propre témoignage, se promène sur les sentiers de la justice (Pr 8,20) ; et "qui se saisit de la justice, la trouvera, et elle viendra à sa rencontre comme une mère très honorée" (Si 15,1-2). Elle s'en va partout à la recherche de ceux qui sont dignes d'elle, et "sur ses sentiers est leur montre un visage joyeux, allant au-devant d'eux en toute prudence" (Sg 6,17). Si tu as à te plaindre de ce qu'elle ne vient à toi que rarement ou jamais, examine si tu n'aurais pas corrompu ta voie. Car il est écrit : « la folie de l'homme corrompt sa voie, et en son coeur Dieu portera plainte » (Pr 19,3). En effet, "il se tient à la porte et frappe ; si quelqu'un lui ouvre, il soupera avec lui, et il lui fera goûter les délices de la table céleste" (Ap 3,20). L'Epouse dit : « c'est la voix de mon Bien-Aimé ! Il frappe : ouvre moi, ma soeur, mon épouse » (Ct 5,2). Ouvre-moi ton coeur, et je nourrirai, ouvre ta bouche, et je la remplirai (Ps 80,11). « J'ai ouvert la bouche, dit David, et attiré l'esprit. » (Ps 119,131) En effet, cet esprit devant notre face qu'est le Christ Seigneur, il ne s'agit pas seulement de l'inviter, mais de l'attirer, par la violence de la prière et par la véhémence de la ferveur, dans l'hôtellerie du coeur, suivant l'exemple des deux disciples dont l'Évangile rapporte l'histoire. Et lui, s'il fait parfois semblant d'aller plus loin (Lc 24,28), ce n'est assurément pas pour autre chose que pour éprouver la ferveur de ta charité. Mais quelle raison, dis-tu, Jésus a-t-il de faire semblant d'aller plus loin ? N'est-ce pas celle que déclare à son propre sujet l'Ecclésiaste : je me suis dit « : je deviendrai sage, et la sagesse s'est alors encore plus éloignée de moi » (Qo 7,24). Mais l'Epouse exprime ceci de façon plus claire encore, se faisant l'écho de notre plainte quotidienne, quand elle dit : "je me suis levé pour ouvrir à bien-aimé, mais il était parti et s'était éloigné. Je l'ai cherché, et ne l'ai pas trouvé ; je l'ai appelé, et il ne m'a pas répondu » (Ct 5,5-6). Il en fut de même avec la Cananéenne. Toi aussi, tu invoquais l'Esprit de Sagesse, tu cherchais dans l'oraison le souffle de la grâce : s'il semble s'éloigner de toi, ne désespère pas, mais insiste avec importunité jusqu'à ce qu'il te réponde : « grande est ta foi ! Il te soit fait selon ta demande » (Mt 15,28). Cependant, lorsque tu invites Jésus, prend garde à ne pas inviter le Dieu de majesté dans une hôtellerie sordide et indigne, où tu ne peux toi-même habiter dans le calme. Sa demeure ne peut être ailleurs que dans la paix, et seuls la justice et le jugement lui préparent un trône (Ps 88,15). « Voici, est-il écrit, qu'ils me cherchent de jour en jour et veulent connaître mes voies, comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n'aurait pas abandonné le droit de son Dieu » (Is 58,2). La justice et le droit, est-il encore écrit, lui préparent un trône. Ne cherche pas à t'excuser, disant qu'il est trop coûteux et trop au-dessus des ressources de ta pauvreté de préparer une demeure à un hôte si noble et si puissant. Tu as sous la main ce qu'il te faut pour cela. Je ne dirai rien qui dépasse les forces humaines, en raison de l'infirmité de ta chair, ou plutôt de l'étroitesse de ton esprit. Fait des aveux complets pour le passé, et aie bonne volonté pour l'avenir, puisque la paix est promise aux hommes de bonne volonté ; et par ce jugement et cette justice, tu auras préparé un trône au très haut.
 
GUERRIC  D'IGNY – 3e sermon pour l'Assomption
 
Dieu n'est pas injuste, mes frères, il n'oublie jamais une oeuvre bonne ; il garde en lui-même, toujours vivant, le souvenir d'un bienfait reçu. Bienheureux celui en qui Dieu a trouvé son repos, même une seule fois, et sous la tente de qui il a reposé seulement une heure. Mais voici que la Sagesse elle aussi crie sur les places publiques (Pr 1,20) : « en toute créature, j'ai cherché le repos. J'ai frappé et nul ne m'a ouvert (Ap 3,20) ; j'ai appelé, et nul ne m'a répondu » (Is 66,4). Le Fils de l'homme est devenu, comme le dit le prophète, «, semblable à un vagabond et comme un voyageur qui se détourne pour une halte » (Jr 14,8. 9), et il n'a pas ou reposer sa tête (Mt 8,20) il se tient dehors, ; la tête pleine de rosée, et les boucles de ses cheveux sont couvertes des gouttes des nuits (Ct 5,2). Qui parmi nous sera assez humain et hospitaliers pour se lever, lui ouvrir, et le fait rentrer dans sa chambre, ou encore pour lui montrer une grande salle toute préparée où il mangera la Pâque nouvelle avec ses disciples ? (Mc 14,14. 15) Je vous le déclare en effet, mes frères : s'il ne trouve pas chez nous le repos qu'il cherche, nous ne trouverons pas non plus en lui le repos que nous désirons. Or le seigneur dit par le prophète : « voici quel est mon repos : restaurez celui qui est fatigué ; et c'est là mon rafraîchissement (Is 28,12). Bienheureux celui qui pense à l'indigent et au pauvre ; au jour mauvais, Dieu lui préparera, par un juste retour, le repos et le rafraîchissement ».
 
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Saint Ambroise – 12e sermon sur le psaume 118  
 
      Bienheureux-es tu quand le Christ frappe à ta porte. Notre porte, c'est la foi qui défend toute la maison si elle est solide. C'est par cette porte que le Christ fait son entrée. C'est pourquoi l'Église dit dans le Cantiques des Cantiques : « J'entends la voix de mon frère, il frappe à la porte ». Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer : « Ouvre-moi, ma sœur, ma fiancée, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est couverte de rosée, et mes cheveux des gouttes de la nuit » (Ct 5,2). Considère à quel moment le Dieu Verbe frappe à ta porte : quand sa tête est couverte de la rosée nocturne. Car il daigne visiter ceux qui sont soumis à l'épreuve et aux tentations, afin que nul ne succombe, vaincu par les difficultés. Donc sa tête est couverte de rosée ou de gouttes d'eau quand son corps peine. C'est alors qu'il faut veiller, de crainte que lorsque l'Époux viendra, il ne se retire parce qu'il a trouvé la maison fermée. En effet, si tu dors et si ton cœur ne veille pas (Ct 5,2), il s'éloigne avant d'avoir frappé ; si ton cœur veille, il frappe et il demande qu'on lui ouvre la porte. Nous disposons donc de la porte de notre âme, nous disposons aussi des portes dont il est écrit : « Portes, élevez vos frontons ; élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire fera son entrée » (Ps 23,7).
 
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Saint Augustin – Méditations, ch. 37 
 
      Ô mon Dieu, mon coeur est comme une vaste mer toujours agitée par les tempêtes : qu’il trouve en toi la paix et le repos. Tu as commandé aux vents et à la mer de se calmer, et à ta voix ils se sont apaisés ; viens apaiser les agitations de mon coeur, afin que tout en moi soit calme et tranquille, afin que je puisse te posséder, toi mon unique bien, et te contempler, douce lumière de mes yeux, sans trouble et sans obscurité. Ô mon Dieu, que mon âme, délivrée des pensées tumultueuses de ce monde-ci, « se cache à l'ombre de tes ailes » (Ps 16,8). Qu’elle trouve près de toi un lieu de rafraîchissement et de paix ; toute transportée de joie, qu’elle puisse chanter : « En toi maintenant je peux m'endormir et me reposer en paix en toi » (Ps 4,9). Qu’elle se repose, je te prie, mon Dieu, qu’elle se repose du souvenir de tout ce qui est sous le ciel, éveillée pour toi seul, comme il est écrit : « Je dors, mais mon coeur veille » (Ct 5,2). Mon âme ne peut être en paix et en sûreté, mon Dieu, que sous les ailes de ta protection (Ps 91,4). Qu'elle demeure donc éternellement en toi et qu'elle soit embrasée de ton feu. Que, s'élevant au-dessus d'elle-même, elle te contemple et chante tes louanges dans la joie. Au milieu des troubles qui m'agitent, que tes dons soient ma douce consolation, jusqu'à ce que je vienne à toi, ô toi la paix véritable. 
 
 
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Saint Amédée de Lausanne – Homélie mariale 4
 
      Souvent, à notre sentiment, oubliant de manger et de boire, Marie veillait pour penser au Christ, pour voir le Christ dans sa chair, elle qui brûlait d'amour pour lui, qui aimait passionnément le servir. Souvent, elle faisait ce que chante le Cantique des Cantiques : « Je dors, mais mon coeur veille» (Ct 5,2). Elle continuait, au cours même de son repos, de rêver à celui qui remplissait ses pensées durant tout le jour. Qu'elle veille ou qu'elle repose dans la paix, elle vivait toujours en lui, occupée de lui. Où était son trésor, là aussi était son coeur (Mt 6,21) ; où était sa gloire, là aussi était son esprit. Son Seigneur et son Fils, elle l'aimait de tout son coeur, de tout son esprit, de toutes ses forces (Mt 22,37). Elle voyait de ses yeux, touchait de ses mains le Verbe de Vie (1Jn 1,1). Heureuse Marie à qui il a été donné d'embrasser celui qui embrasse et nourrit toutes choses ! Heureuse celle qui a porté celui qui porte l'univers (He 1,3), celle qui a allaité un Fils qui la fait vivre, un Fils qui la nourrit, elle et tous les êtres du monde (Ps 144,15). A son cou s'est suspendu celui qui est la Sagesse du Père, sur ses bras s'est assis celui qui est la Force qui met tout en mouvement. Il s'est reposé sur son sein maternel, celui qui est le repos des âmes (Mt 11,29). Avec quelle douceur il la tenait de ses mains, la regardait tranquillement, lui que les anges désirent contempler (1P 1,12), et l'appelait doucement, lui que tout être invoque dans le besoin. Remplie de l’Esprit Saint, elle le serrait sur son coeur… ; elle ne se rassasiait pas de le voir ni de l'entendre, « lui que tant de rois et de prophètes ont désiré voir et n'ont pas vu » (Lc 10,24). Marie grandissait ainsi de plus en plus dans l’amour, et son esprit s’attachait sans trêve à la contemplation divine. 
 

Saint Bernard – Sermons sur le Cantique des cantiques
 
      « En lui nous vivons, en lui nous avons le mouvement et l'être » (Ac 17,28). Heureux celui qui vit par lui, qui est mû par lui, et en qui il est la vie. Vous me demanderez, puisque les traces de sa venue ne peuvent pas être découvertes, comment j'ai pu savoir qu'il était présent ? C'est qu'il est vivant et efficace (He 4,12) ; à peine était-il en moi qu'il a réveillé mon âme endormie. Il a vivifié, attendri et excité mon coeur qui était assoupi et dur comme une pierre (Ez 36,26). Il a commencé à arracher et à sarcler, à construire et à planter, à arroser ma sécheresse, à éclairer mes ténèbres, à ouvrir ce qui était fermé, à enflammer ma froideur, et aussi à « redresser les sentiers tortueux et aplanir les endroits rugueux » de mon âme (Is 40,4), de sorte qu'elle puisse « bénir le Seigneur et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1).  Le Verbe Époux est venu en moi plus d'une fois, mais sans donner signe de son irruption. C'est au mouvement de mon coeur que j'ai perçu qu'il était là. J'ai reconnu sa force et sa puissance parce que mes mauvais penchants et mes passions s'apaisaient. La mise en discussion ou en accusation de mes sentiments obscurs m'a conduit à admirer la profondeur de sa sagesse. J'ai expérimenté sa douceur et sa bonté au léger progrès de ma vie. Et voyant « se renouveler l'homme intérieur » (2Co 4,16), mon esprit au plus profond de moi-même, j'ai découvert un peu de sa beauté. En saisissant du regard enfin tout cela ensemble, j'ai tremblé devant l'immensité de sa grandeur. 
 

GUERRIC  d'IGNY : 3e Sermon pour l'avent 

 

La Sagesse, selon son propre témoignage, se promène sur les sentiers de la justice (Pr 8,20) ; et "qui se saisit de la justice, la trouvera, et elle viendra à sa rencontre comme une mère très honorée" (Si 15,1-2). Elle s'en va partout à la recherche de ceux qui sont dignes d'elle, et "sur ses sentiers est leur montre un visage joyeux, allant au-devant d'eux en toute prudence" (Sg 6,17). Si tu as à te plaindre de ce qu'elle ne vient à toi que rarement ou jamais, examine si tu n'aurais pas corrompu ta voie. Car il est écrit : « la folie de l'homme corrompt sa voie, et en son coeur Dieu portera plainte » (Pr 19,3). En effet, "il se tient à la porte et frappe ; si quelqu'un lui ouvre, il soupera avec lui, et il lui fera goûter les délices de la table céleste" (Ap 3,20). L'Epouse dit : « c'est la voix de mon Bien-Aimé ! Il frappe : ouvre moi, ma soeur, mon épouse » (Ct 5,2). Ouvre-moi ton coeur, et je nourrirai, ouvre ta bouche, et je la remplirai (Ps 80,11). « J'ai ouvert la bouche, dit David, et attiré l'esprit. » (Ps 119,131) En effet, cet esprit devant notre face qu'est le Christ Seigneur, il ne s'agit pas seulement de l'inviter, mais de l'attirer, par la violence de la prière et par la véhémence de la ferveur, dans l'hôtellerie du coeur, suivant l'exemple des deux disciples dont l'Évangile rapporte l'histoire. Et lui, s'il fait parfois semblant d'aller plus loin (Lc 24,28), ce n'est assurément pas pour autre chose que pour éprouver la ferveur de ta charité. Mais quelle raison, dis-tu, Jésus a-t-il de faire semblant d'aller plus loin ? N'est-ce pas celle que déclare à son propre sujet l'Ecclésiaste : je me suis dit « : je deviendrai sage, et la sagesse s'est alors encore plus éloignée de moi » (Qo 7,24). Mais l'Epouse exprime ceci de façon plus claire encore, se faisant l'écho de notre plainte quotidienne, quand elle dit : "je me suis levé pour ouvrir à bien-aimé, mais il était parti et s'était éloigné. Je l'ai cherché, et ne l'ai pas trouvé ; je l'ai appelé, et il ne m'a pas répondu » (Ct 5,5-6). Il en fut de même avec la Cananéenne. Toi aussi, tu invoquais l'Esprit de Sagesse, tu cherchais dans l'oraison le souffle de la grâce : s'il semble s'éloigner de toi, ne désespère pas, mais insiste avec importunité jusqu'à ce qu'il te réponde : « grande est ta foi ! Il te soit fait selon ta demande » (Mt 15,28). Cependant, lorsque tu invites Jésus, prend garde à ne pas inviter le Dieu de majesté dans une hôtellerie sordide et indigne, où tu ne peux toi-même habiter dans le calme. Sa demeure ne peut être ailleurs que dans la paix, et seuls la justice et le jugement lui préparent un trône (Ps 88,15). « Voici, est-il écrit, qu'ils me cherchent de jour en jour et veulent connaître mes voies, comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n'aurait pas abandonné le droit de son Dieu » (Is 58,2). La justice et le droit, est-il encore écrit, lui préparent un trône. Ne cherche pas à t'excuser, disant qu'il est trop coûteux et trop au-dessus des ressources de ta pauvreté de préparer une demeure à un hôte si noble et si puissant. Tu as sous la main ce qu'il te faut pour cela. Je ne dirai rien qui dépasse les forces humaines, en raison de l'infirmité de ta chair, ou plutôt de l'étroitesse de ton esprit. Fait des aveux complets pour le passé, et aie bonne volonté pour l'avenir, puisque la paix est promise aux hommes de bonne volonté ; et par ce jugement et cette justice, tu auras préparé un trône au très haut.
 
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Saint Bernard – Sermon 12 sur le Cantique des Cantiques 
 
      Je vous ai déjà parlé de deux parfums spirituels : celui de la contrition, qui s'étend à tous les péchés –- il est symbolisé par le parfum que la pécheresse a répandu sur les pieds du Seigneur : « toute la maison fut remplie de cette odeur » ; il y a aussi celui de la dévotion qui renferme tous les bienfaits de Dieu... Mais il y a un parfum qui l'emporte de loin sur ces deux-là ; je l'appellerai le parfum de la compassion. Il se compose, en effet, des tourments de la pauvreté, des angoisses où vivent les opprimés, des inquiétudes de la tristesse, des fautes des pécheurs, bref de toute la peine des hommes, même nos ennemis. Ces ingrédients semblent indignes, et pourtant le parfum où ils entrent est supérieur à tous les autres. C'est un baume qui guérit : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). Ainsi, un grand nombre de misères réunies sous un regard compatissant sont les essences précieuses. Heureuse l'âme qui a pris soin de faire provision de ces aromates, d'y répandre l'huile de la compassion et de les faire cuire au feu de la charité ! Qui est, à votre avis, « cet homme heureux qui a pitié d'autrui et qui prête son bien » (Ps 111,5), enclin à la compassion, prompt à secourir son prochain, plus content de donner que de recevoir ? Cet homme qui pardonne aisément, résiste à la colère, ne consent pas à la vengeance, et en toutes choses regarde comme siennes les misères des autres ? Quelle que soit cette âme imprégnée de la rosée de la compassion, au coeur débordant de pitié, qui se fait toute à tous, qui n'est pour elle-même qu'un vase fêlé où rien n'est jalousement gardé, cette âme si bien morte à elle-même qu'elle vit uniquement pour autrui, elle a le bonheur de posséder ce troisième parfum qui est le meilleur. Ses mains distillent un baume infiniment précieux (cf Ct 5,5), qui ne tarira pas dans l'adversité et que les feux de la persécution n’arriveront pas à dessécher. Car Dieu se souviendra toujours de ses sacrifices. 
 
 
Sainte lectio divina en ce Temps de l'Avent
 
Christophe de DREUILLE