Ct 7 : Je suis à mon Bien-Aimé, et vers moi se porte son désir

Mercredi 12 décembre 2012

 

Je suis à mon Bien-Aimé, et vers moi se porte son désir (Ct 7,11)

 

COMMENTAIRES SUR LES CHAPITRE 6 (fin) et 7 : 

Saint Amédée de Lausanne – Homélies mariales

 

      Il est tombé en terre et il est mort et il a porté beaucoup de fruit (Jn 12,24). Il s'est laissé tomber comme une semence pour récolter en moisson le genre humain. Heureux le sein de Marie où pareille semence a pris racine ! Heureuse celle à qui il a été dit : « Ton sein est comme un monceau de froment, qui est entouré de lis » (Ct 7,3). N'est-il pas comme un monceau de froment, ce sein de la Vierge qui s'est dilaté sous l'action de celui qui est tombé en lui, et où a levé toute la moisson des rachetés ? Oui, morts au péché en nous-mêmes, à la fontaine baptismale par le bain de la régénération nous renaissons au Christ, afin de vivre en celui qui est mort pour tous. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27). D'un seul grain viennent donc de nombreuses moissons, d'un grain qui sort du sein de la Vierge Marie. Il est appelé « monceau » de froment, non pas tellement à cause du nombre des rachetés, mais à cause de la force de cette semence, à cause de l'efficacité du semeur, plutôt que de la multiplicité de ceux qui sont récoltés. C'est lui ton fils, ô Marie ! C'est lui qui pour toi est ressuscité des morts le troisième jour et dans ta chair est monté au-dessus de tous les cieux, pour remplir toutes choses. Tu es donc en possession de la joie, ô bienheureuse. Tu as reçu en partage l'objet de ton désir, la couronne de ta tête. Réjouis-toi et sois heureuse, car il est ressuscité celui qui est ta gloire. Tu t'es réjouie de sa conception, tu as été affligée dans sa Passion, réjouis-toi maintenant de sa résurrection. Personne ne t'enlèvera ta joie, car le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n'a plus sur lui aucun pouvoir (Rm 6,9).
 

Sainte Thérèse d'Avila – Poésies 

 

Dans la croix est la vie
Et la consolation.
Elle seule est le chemin
Qui mène au ciel.
 
Sur la croix est « le Seigneur
Du ciel et de la terre » (Ac 17,24).
En elle on jouit d'une grande paix
Même au milieu de la guerre ;
Elle bannit tous les maux
D'ici-bas.
Et elle seule est le chemin
Qui mène au ciel.
 
De la croix, l'Épouse dit
A son Bien-Aimé
Qu'elle est « le palmier précieux »
Sur lequel il est monté (Ct 7,9)
Dont le fruit fut savouré
Par le Dieu du ciel.
Et elle seule est le chemin
Qui mène au ciel.
 
Elle est un « olivier précieux » (Si 24,14)
La sainte croix
Qui nous oint de son huile
Et nous donne la lumière.
O mon âme, prends la croix
Pour ta grande consolation,
Car elle seule est le chemin 
Qui mène au ciel.
 
La croix est « l'arbre verdoyant
Et désiré » (Ct 2,3)
De l'Épouse qui, à son ombre,
S'est assise
Pour jouir de son Bien-Aimé,
Le Roi du ciel.
Elle seule est le chemin
Qui mène au ciel.
 
Pour l'âme qui toute à Dieu
S'est soumise 
Et du monde
S'est vraiment détachée,
La croix est « arbre de vie » (Gn 2,9)
Et de consolation,
Et un chemin de délices
Qui mène au ciel.
 
Depuis que sur la croix s'est couché
Le Sauveur,
Dans la croix est « la gloire
Et l'honneur » (Ap 4,11),
Et dans la douleur
Vie et bonheur,
Et le plus sûr chemin
Qui mène au ciel. 
 

 
Sainte lectio divina en ce Temps de l'Avent
 
Christophe de DREUILLE