Le samedi, dernier jour de la semaine pour un chrétien, c'est avec Marie que l'Eglise nous invite à relire notre semaine, à nous remettre en mémoire la Parole de Dieu reçue le dimanche précédent (fête de l'Epiphanie du Seigneur) et qui a nourri toute notre semaine. 

Nous pouvons prendre le temps avec la Vierge Marie de reprendre aussi tel ou tel texte de la lectio quotidienne de cette semaine, et de les garder en nos coeurs comme elle le faisait. Nous pouvons choisir tel ou tel verset qui a éclairé notre prière de cette semaine, le noter, l'apprendre par coeur, le méditer...

Pour accompagner la lectio divina de ce samedi, nous vous proposons un extrait de de la récente exhortation apostolique de Benoît XVI sur la Parole de Dieu (§ 124) :

Cette relation intime entre la Parole de Dieu et la joie est manifestée avec évidence chez la Mère de Dieu. Rappelons les paroles de sainte Élisabeth : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplis- sement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur» (Lc 1, 45).

Marie est bienheureuse parce qu’elle a la foi, qu’elle a cru, et que dans cette foi, elle a accueilli dans son sein le Verbe de Dieu pour le donner au monde. La joie provenant de la Parole peut maintenant s’étendre à tous ceux qui, dans la foi, se laissent transformer par la Parole de Dieu. L’Évangile de Luc nous présente à travers deux textes ce Mystère d’écoute et de joie. Jésus affirme: «Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la Parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (8, 21). Et, face à l’exclamation d’une femme qui, au milieu de la foule, entend exalter le ventre qui l’a porté et le sein qui l’a allaité, Jésus révèle le secret de la vraie joie: «Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent !» (Lc 11, 28).

Jésus indique la vraie grandeur de Marie, en ouvrant ainsi à chacun de nous la possibilité de cette béatitude qui naît de la Parole écoutée et mise en pratique. C’est pourquoi, à tous les Chrétiens, je rappelle que notre relation personnelle et communautaire avec Dieu dépend de l’accroissement de notre fa- miliarité avec la Parole divine. Enfin, je m’adresse à tous les hommes, également à ceux qui se sont éloignés de l’Église, qui ont abandonné la foi ou qui n’ont jamais entendu l’annonce du salut. À chacun, le Seigneur dit : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20).