DIMANCHE 1er JUIN 2014

 

"Soyons vigilants... réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l'un l'autre, comme vous le faites déjà" (1 Th 5 – lectio divina de ce jour)

 

"Je leur ai donné les Paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi" (Jn 17 – Evangile de la messe de ce dimanche)

 

En ce dimanche de Pâques, avec le début de la grande prière "sacerdotale" de Jésus à son Père, l'Eglise nous invite à contempler le Christ glorifié et à nous mettre à son école pour découvrir le secret de sa relation, et désormais de notre relation, avec le Père. La prière de la Parole de Dieu nous conduit à cette intimité avec le Père. la communication est au service de la communion.

 

Ce qui est vrai avec le Père le devient également avec nos frères. La lectio divina est au service de ces deux relations. Apprendre du Christ à écouter, à accueilir la Parole avec un coeur vigilant, la méditer et y répondre : cette pédagogie de la prière de la Parole de Dieu nous apprend aussi à avoir la même disponibilité, la même écoute, le même accueil pour ceux que nous rencontrons et à qui nous témoignons de l'Evangile du Salut.

 

Ce dimanche est aussi celui de la Journée mondiale des communications sociales. Le Pape François, dans son message, s'appuie sur la Parabole du Bon Samaritain et sur la Rencontre de Jésus avec les Disciples d'Emmaüs pour nous faire réfléchir sur les objectifs des nouveaux moyens de communication et sur la manière de les mettre au service de l'évangélisation : ils doivent promouvoir la proximité et la rencontre

 

Il ne suffit pas de passer le long des « routes » numériques, c'est-à-dire simplement d’être connecté : il est nécessaire que la connexion s'accompagne d’une rencontre vraie. Nous ne pouvons pas vivre seuls, renfermés sur nous-mêmes. Nous avons besoin d'aimer et d’être aimés. Nous avons besoin de tendresse. Ce ne sont pas les stratégies de communication qui en garantissent la beauté, la bonté et la vérité. D'ailleurs le monde des médias ne peut être étranger au souci pour l'humanité, et il a vocation à exprimer la tendresse. Le réseau numérique peut être un lieu plein d'humanité, pas seulement un réseau de fils, mais de personnes humaines. La neutralité des médias n'est qu'apparente : seul celui qui communique en se mettant soi-même en jeu peut représenter un point de référence. L’implication personnelle est la racine même de la fiabilité d'un communicateur. Pour cette raison, le témoignage chrétien, grâce au réseau, peut atteindre les périphéries existentielles.

Je le répète souvent : entre une Église accidentée qui sort dans la rue, et une Église malade d’autoréférentialité, je n’ai pas de doutes : je préfère la première. Et les routes sont celles du monde où les gens vivent, où l’on peut les rejoindre effectivement et affectivement. Parmi ces routes, il y a aussi les routes numériques, bondées d'humanité, souvent blessée : hommes et femmes qui cherchent un salut ou une espérance. Aussi grâce au réseau, le message chrétien peut voyager « jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Ouvrir les portes des églises signifie aussi les ouvrir dans l'environnement numérique, soit pour que les gens entrent, quelles que soient les conditions de vie où ils se trouvent, soit pour que l'Évangile puisse franchir le seuil du temple et sortir à la rencontre de tous. Nous sommes appelés à témoigner d’une Église qui soit la maison de tous. Sommes-nous en mesure de communiquer le visage d'une telle Église ? La communication contribue à façonner la vocation missionnaire de l'Église tout entière, et les réseaux sociaux sont aujourd'hui l'un des endroits pour vivre cet appel à redécouvrir la beauté de la foi, la beauté de la rencontre avec le Christ. Même dans le contexte de la communication il faut une Église qui réussisse à apporter de la chaleur, à embraser le cœur" (cf. Message pour la journée des communications sociales).

 

Sainte lectio divina

Christophe de DREUILLE

@lectiodivina13