VENDREDI 11 AVRIL 2014

 

Pour accompagner et nourrir notre méditation de la Parole de Dieu, en particulier la Résurrection de Lazare par Jésus (Jn 11), nous vous proposons le message que le Pape François avait donné dimanche au moment de l'Angelus

L’Évangile de ce cinquième dimanche de Carême, nous raconte la résurrection de Lazare. C’est le sommet des « signes » prodigieux accomplis par Jésus : c’est un geste trop grand, trop clairement divin pour être toléré par les grands prêtres, qui, ayant appris l’événement, ont pris la décision de tuer Jésus (cf. Jn 11, 53).

Lazare était déjà mort depuis trois jours quand Jésus est arrivé ; et à ses sœurs, Marthe et Marie, il a dit des paroles qui sont restées imprimées pour toujours dans la mémoire de la communauté chrétienne. Jésus dit ceci : « Je suis la résurrection et la vie, qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25). Sur cette parole du Seigneur, nous croyons que la vie de qui croit en Jésus et suit son commandement, sera, après la mort, transformée en une vie nouvelle, pleine et immortelle. Comme Jésus est ressuscité dans son corps, mais n’est pas revenu à une vie terrestre, ainsi nous ressusciterons avec nos corps qui seront transfigurés en corps glorieux. Il nous attend auprès du Père et la force de l’Esprit Saint, qui l’a ressuscité, ressuscitera aussi celui qui est en union avec lui.

Devant la tombe scellée de son ami Lazare, Jésus « s’est écrié d’une voix forte : “Lazare, viens dehors !”. Le mort sortit, debout, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d’un suaire » (vv. 43-44). Ce cri péremptoire s’adresse à tout homme, parce que nous sommes tous marqués par la mort, nous tous ; c’est la voix de celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous « nous l’ayons en abondance » (Jn 10, 10). Le Christ ne se résigne pas aux tombeaux que nous nous sommes construits avec nos choix de mal et de mort, avec nos erreurs, avec nos péchés. Il ne se résigne pas à cela ! Il nous invite, il nous ordonne presque de sortir du tombeau où nos péchés nous ont ensevelis. Il nous appelle avec insistance à sortir des ténèbres de la prison dans laquelle nous nous sommes enfermés, en nous contentant d’une vie fausse, égoïste, médiocre. « Viens dehors ! » nous dit-il, « Viens dehors ! ». C’est une belle invitation à la véritable liberté, à nous laisser saisir par ces paroles que Jésus répète aujourd’hui à chacun de nous. Une invitation à nous laisser libérer des « bandelettes », des bandelettes de l’orgueil. Parce que l’orgueil nous rend esclaves, esclaves de nous- mêmes, esclaves de tant d’idoles, de tant de choses. Notre résurrection commence là : quand nous décidons d’obéir au commandement de Jésus en sortant à la lumière, à la vie ; quand les masques tombent de notre visage — si souvent, nous sommes masqués par le péché, les masques doivent tomber ! — et que nous retrouvons le courage de notre visage original, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Le geste de Dieu qui ressuscite Lazare montre jusqu’où peut arriver la force de la grâce de Dieu, et donc jusqu’où peut arriver notre conversion, notre changement. Mais écoutez bien : il n’y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Il n’y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Rappelez-vous bien de cette phrase. Nous pouvons la dire tous ensemble : « Il n’y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ». Disons-le ensemble : « Il n’y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ». Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés qui nous sépare de lui, Lumière des vivants.

 

Sainte lectio divina, en ce Temps de la Passion

Christophe de DREUILLE

@lectiodivina13