Mardi 4 décembre 2012

 

J'entends mon Bien-Aimé. Voici qu'il arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines (Ct 2,8).

 

COMMENTAIRES SUR LE CHAPITRE 2 : 

 

 

Saint Jérôme – Sur Isaïe 
 
      « Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur » (Is 11,1-2). Toute cette prophétie concerne le Christ. Le rameau et la fleur qui sortent de la souche de Jessé, les juifs les interprètent du Seigneur lui-même : pour eux le rameau est le symbole du sceptre royal ; la fleur, celui de sa beauté. Nous les chrétiens, nous voyons dans le rameau issu de la souche de Jessé la sainte Vierge Marie, à qui nul ne s'est uni pour la rendre féconde. C'est elle que désignait plus haut le même prophète : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils » (7,14). Et dans la fleur nous reconnaissons le Seigneur notre Sauveur qui dit dans le Cantique des cantiques : « Je suis la fleur des champs et le lys des vallées » (Ct 2,1).    Sur cette fleur qui jaillit soudain de la souche et de la racine de Jessé par la Vierge Marie, va reposer l'Esprit du Seigneur, car « Dieu s'est plu à faire habiter en lui corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). Non d'une manière fragmentaire, comme sur les autres saints, mais selon ce qu'on lit dans l'évangile de Matthieu : « Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui je me complais. Je ferai reposer sur lui mon esprit. Aux nations, il fera connaître le jugement » (Mt 12,18; Is 42,1). Nous appliquons cette prophétie au Sauveur sur qui l'Esprit du Seigneur a reposé, ce qui veut dire qu'il établit en lui sa demeure éternelle. Comme en témoigne Jean Baptiste, il descend pour demeurer sans cesse sur lui : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : ' Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint ' ». Cet Esprit est appelée « Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science, de piété et de crainte du Seigneur » (Is 11,2). Il est l'unique et même source de tous les dons.
 
 

 

 

Saint Ambroise – Commentaire sur l'évangile de St Luc 
 
      Le Seigneur lui-même est un grain de moutarde. Si le Christ est un grain de moutarde, comment est-il le plus petit et comment grandit-il ? Ce n'est pas en sa nature, mais selon son apparence qu'il redevient grand. Vous voulez savoir comment il est le moindre ? « Nous l'avons vu, et il n'avait ni prestance ni beauté » (Is 53,2). Apprenez qu'il est le plus grand : « Il resplendit de beauté plus que les enfants des hommes » (Ps 44,3). En effet celui qui n'avait ni éclat ni beauté est devenu supérieur aux anges (Hé 1,4), dépassant toute la gloire des prophètes d'Israël. Il est la moindre de toutes les semences, parce qu'il n'est pas venu avec la royauté, ni avec les richesses, ni avec la sagesse de ce monde. Or soudain, comme un arbre, il a épanoui la cime élevée de sa puissance, si bien que nous disons : « Sous son ombre désirée je me suis assis » (Ct 2,3). Souvent, à mon avis, il paraissait à la fois arbre et graine. Il est graine quand on dit : « N'est-il pas le fils de Joseph le charpentier ? » (Mt 13,55). Mais au cours même de ces paroles il a soudain grandi : « D'où lui vient, disaient-ils, cette sagesse ? » (v. 54). Il est donc graine en son apparence, arbre par sa sagesse. Dans la frondaison de ses branches pourront se reposer en sécurité l'oiseau de nuit en sa demeure, le passereau solitaire sur le toit (Ps 101,8), celui qui a été enlevé jusqu'au paradis (2Co 12,4), celui qui « sera enlevé dans les airs sur les nuées » (1Th 4,17). Là reposent également les puissances et les anges des cieux et tous ceux à qui leurs actions spirituelles ont permis de prendre leur vol. Saint Jean y a reposé quand il était appuyé sur la poitrine de Jésus (Jn 13,25). Et nous « qui étions loin » (Ep 2,13), rassemblés du milieu des nations, longtemps ballottés dans le vide du monde par les tempêtes de l'esprit du mal, déployant les ailes des vertus nous dirigeons notre vol pour que cette ombre des saints nous abrite de la chaleur accablante de ce monde. Déjà nous reprenons vie dans la paix et la sécurité de ce séjour du moment que notre âme, courbée auparavant sous le poids des péchés, est « arrachée, comme le passereau, au filet des chasseurs » (Ps 123,7) et s'est transportée sur les branches et les montagnes du Seigneur (cf Ps 10,1). 
 

Saint Basile – Grandes Règles 

 

 
      Nous avons reçu de Dieu la tendance naturelle à faire ce qu'il commande et nous ne pouvons donc pas nous insurger comme s'il nous demandait une chose tout à fait extraordinaire, ni nous enorgueillir comme si nous apportions plus que ce qui nous est donné. En recevant de Dieu le commandement de l'amour, nous avons aussitôt, dès notre origine, possédé la faculté naturelle d'aimer. Ce n'est pas du dehors que nous en sommes informés ; chacun peut s'en rendre compte par lui-même car nous cherchons naturellement ce qui est beau ; sans qu'on nous l'apprenne, nous aimons ceux qui nous sont apparentés par le sang ou par l'alliance ; nous manifestons enfin volontiers notre bienveillance à nos bienfaiteurs. Or, quoi de plus admirable que la beauté de Dieu ? Quel désir est ardent comme la soif provoquée par Dieu dans l'âme purifiée, s'écriant dans une émotion sincère : « L'amour m'a blessée » ? (Ct 2,5). Cette beauté est invisible aux yeux du corps ; l'âme seule et l'intelligence peuvent la saisir. Chaque fois qu'elle a illuminé les saints, elle a laissé en eux l'aiguillon d'un grand désir, au point qu'ils se sont écriés : « Malheur à moi, parce que mon exil s'est prolongé » (Ps 119,5), « Quand irai-je contempler la face du Seigneur ? » (Ps 41,3) et « Je voudrais m'en aller et être avec le Christ » (Ph 1,23). « Mon âme a soif du Seigneur vivant » (Ps 41,3). C'est ainsi que les hommes aspirent naturellement vers le beau. Mais ce qui est bon est aussi souverainement aimable ; or Dieu est bon ; donc tout recherche le bon ; donc tout recherche Dieu.   Si l'affection des enfants pour leurs parents est un sentiment naturel qui se manifeste dans l'instinct des animaux et dans la disposition des hommes à aimer leur mère dès leur jeune âge, ne soyons pas moins intelligents que des enfants, ni plus stupides que des bêtes sauvages : ne restons pas devant Dieu qui nous a créés comme des étrangers sans amour. Même si nous n'avons pas appris par sa bonté ce qu'il est, nous devrions encore, pour le seul motif que nous avons été créés par lui, l'aimer par-dessus tout, et rester attachés à son souvenir comme des enfants à celui de leur mère. 
 
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Saint Grégoire le Grand – Homélies sur l’Evangile 
 
 
      Il faut mesurer avec quelle force l'amour avait embrasé l'âme de cette femme qui ne s'éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l'avaient quitté. Elle recherchait celui qu'elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu'elle croyait enlevé. C'est pour cela qu'elle a été la seule à le voir, elle qui était restée pour le chercher, car l'efficacité d'une oeuvre bonne tient à la persévérance, et la Vérité dit cette parole : « Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22). Car l'attente fait grandir les saints désirs. Si l'attente les fait tomber, ce n'étaient pas de vrais désirs. C'est d'un tel amour qu'ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. C’est pourquoi David dit : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » (Ps 41,3) Et l'Église dit encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d'amour » et plus loin : « Mon âme a défailli » (Ct 2,5). « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s'accroisse, pour qu'en nommant celui qu'elle cherche, elle rende plus ardent son amour pour lui.
 

 

Odes de Salomon
 
[Le Christ parle :]
Ceux qui ne m'ont pas reconnu n'en ont pas bénéficié ;
j'ai été caché pour ceux qui ne me possédaient pas. 
Je suis auprès de ceux qui m'aiment.
Tous mes persécuteurs sont morts ;
ceux qui me savaient vivant m'ont cherché.
Je suis ressuscité, je suis avec eux, 
je parle par leur bouche. 
Ils ont repoussé ceux qui les persécutent ;
sur eux j'ai jeté le joug de mon amour.
Comme le bras du fiancé sur sa fiancée (cf Ct 2,6), 
ainsi est mon joug sur ceux qui me connaissent. 
Comme la tente des fiançailles est dressée chez le fiancé, 
mon amour protège ceux qui croient en moi.
 
Je n'ai pas été réprouvé, 
quand même j'ai semblé l'être. 
Je n'ai pas péri, 
bien qu'ils l'aient imaginé.
Le séjour des morts m'a vu 
et il a été vaincu, 
la mort m'a laissé partir, 
et beaucoup avec moi.
J'ai été pour elle fiel et vinaigre ; 
je suis descendu avec elle, dans son séjour, 
autant qu'il avait de profondeur. 
La mort s'est relâchée,
elle n'a pas pu supporter mon visage. 
 
J'ai tenu parmi ses morts 
une assemblée de vivants (1P3,19;4,6). 
Je leur ai parlé avec des lèvres vivantes, 
en sorte que ma parole n'ait pas été pas vaine.
Ils ont couru vers moi ceux qui étaient morts ; 
ils ont crié et dit : « Aie pitié de nous, 
Fils de Dieu, agis avec nous selon ta grâce.
Fais-nous sortir des liens des ténèbres, 
ouvre-nous la porte, que nous sortions vers toi.
Nous voyons que notre mort 
ne s'est pas approchée de toi. 
Soyons délivrés, nous aussi avec toi, 
car tu es notre Sauveur ».
 
Pour moi j'ai entendu leurs voix, 
leur foi, je l'ai recueillie en mon coeur 
Sur leurs fronts je traçais mon nom (Ap 14,1) ; 
ils sont libres et ils m'appartiennent.
Alléluia ! 
 

JEAN-PAUL II – catéchèses 1984

 

 
La vérité de l’amour proclamé dans le Cantique des Cantiques ne peut être séparée du ‘langage du corps’. De la vérité de l’amour, il découle que le langage du corps lui-même est relu dans la vérité. Cette vérité est également celle du croissant rapprochement des époux qui grandit à travers l’amour ; et la proximité signifie aussi l’initiation au mystère de la personne sans toutefois impliquer sa violation (cf. Ct 1,13-14.16). La vérité de la croissante proximité des époux à travers l’amour se développe dans la dimension subjective du ‘cœur’, de l’affection et du sentiment, qui permet de découvrir l’autre en soi comme don et, en un certain sens, de le ‘goûter’ en soi (cf. Ct 2,3-6). Dans le Cantique des cantiques, le‘langage du corps’ est inséré dans le processus particulier de l’attraction mutuelle de l’homme et de la femme qu’expriment les nombreux chants du Cantique qui parlent fréquemment de recherche pleine de nostalgie, d’affectueuse sollicitude (cf. Ct 2,7) et de réciproques retrouvailles des époux (cf. Ct 5,2). Ceci leur apporte joie et quiétude et semble les entraîner à une recherche continuelle. On a l’impression qu’en se rencontrant, en se rejoignant, en expérimentant leur propre voisinage, ils ne cessent de tendre vers quelque chose : ils cèdent à l’appel de quelque chose qui dépasse le contenu du moment, et qui franchit les limites de l’eros, relues dans les paroles du mutuel ‘langage du corps’ (cf. Ct 1,7-8 ; 2,17). Cette recherche a une dimension intérieure : « le cœur veille » même dans le sommeil. Cette aspiration née de l’amour sur la base du ‘langage du corps’ est une recherche de la beauté intégrale, de la pureté absolue sans tache : c’est la recherche d’une perfection contenant, dirais-je, la synthèse de la beauté humaine, beauté de l’âme et du corps.
 

 

Saint Bernard – Sermons sur le Cantique des Cantiques
 
      « Le Père et moi, disait le Fils, nous viendrons chez lui », c'est-à-dire chez l'homme qui est saint, « nous irons demeurer auprès de lui ». Et je pense que le prophète n'a pas parlé d'un autre ciel, lorsqu'il a dit : « Tu habites chez les saints, toi la gloire d'Israël ! » Et l'apôtre Paul dit clairement : « Par la foi, le Christ habite en nos cœurs ». Il n'est donc pas surprenant que le Christ se plaise à habiter ce ciel-là. Alors que pour créer le ciel visible il lui a suffi de parler, il a lutté pour acquérir celui-là ; il est mort pour le racheter. C'est pourquoi, après tous ses travaux, ayant réalisé son désir, il dit : « Voici le lieu de mon repos à tout jamais, c'est là le séjour que j'avais choisi ». Et bienheureuse celle à qui il est dit : « Viens, mon épouse choisie », je mettrai mon trône en toi. « Pourquoi, maintenant, te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? » Penses-tu trouver en toi aussi une place pour le Seigneur ? Et quelle place en nous est digne d'une telle gloire, et suffit-elle à recevoir sa Majesté ? Puissé-je seulement l'adorer aux lieux où se sont arrêtés ses pas ? Qui m'accordera de pouvoir au moins suivre les traces d'une âme sainte « qu'il s'est choisie pour son domaine » ? Cependant puisse-t-il aussi daigner répandre en mon âme l'onction de sa miséricorde, si bien que je sois capable de dire, moi aussi : « Je cours dans la voie de tes volontés, car tu mets mon cœur au large ». Je pourrai peut-être, moi aussi, montrer en moi, sinon « une grande salle toute prête, où il puisse manger avec ses disciples », du moins « un endroit où il puisse reposer sa tête ». Il est nécessaire que l'âme grandisse et s'élargisse pour être capable de Dieu. Or, sa largeur, c'est son amour, comme dit l'apôtre Paul : « Élargissez-vous dans la charité ». Car, bien que l'âme n'ait aucune dimension spatiale puisqu'elle est esprit, la grâce lui confère ce que sa nature exclut. La grandeur de chaque âme est donc à la mesure de sa charité. Si bien que celle qui a beaucoup de charité est grande, celle qui en a peu est petite, celle qui n'a rien est néant. Saint Paul affirme en effet : « Si je n'ai pas l'amour, je suis rien ».
 

SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE (Sur le Ct)

 

Lève-toi ma bien-aimée, ma belle, ma colombe. Elle entend l'ordre, elle s'éveille, elle s'avance, s'approche et devient belle. De même que l'Épouse, avait pris l'apparence du serpent après la chute lorsqu'elle gisait à terre et fixait les yeux sur lui, de même, lorsqu'elle s'est levée elle a pris l'apparence de ce vers quoi elle se tournait. Elle se tourne vers la beauté du Dieu principe et s'approchant de la lumière, elle devient lumière. Ainsi au fur et à mesure qu'elle marche, qu'elle progresse vers ce qui est toujours au-devant d'elle, ses désirs augmentent et les biens qui lui apparaissent lui font croire qu'elle est toujours au début de sa route. C'est pourquoi le Verbe, le Christ dit à nouveau "lève-toi", à celle qui est déjà levée et "viens" à celle qui est déjà venue. En effet, à celui qui se lève vraiment, il faudra toujours se lever à nouveau, et à celui qui court vers Dieu, jamais ne manqueront les larges espaces. Celui qui monte ne s'arrête jamais allant de commencement en commencement, par des commencements qui n'ont jamais de fin. L'âme qui a été justement comparée à une cavale (Ct 1,9), pour courir de sa course divine, s'élance vers ce qui est en avant par des bonds rapides et pressés et ne se tourne pas en arrière, quoi qu'elle ait obtenu dans sa progression. Ce qui est chaque fois saisi est certes beaucoup plus grand que ce qui avait été saisi auparavant, mais comme ce qui est cherché ne comporte pas en soi de limite, le terme de ce qui a été découvert devient pour ceux qui montent le point de départ de la découverte de biens plus élevés. Ainsi celui qui monte ne s'arrête jamais d'aller de commencement en commencement par des commencements qui n'ont jamais de fin. Jamais celui qui monte n'arrête son désir à ce qu'il connaît déjà ; mais s'élevant successivement, par un autre désir à nouveau plus grand, à un autre supérieur encore, l'âme poursuit sa route vers l'infini à travers des ascensions toujours plus hautes. 


 

Saint Bernard – Sermon 58 sur le Cantique des cantiques 
 
 
      Je dois avertir chacun de vous à propos de sa vigne : qui en effet a jamais retranché en lui-même tout le superflu au point qu'il puisse penser ne plus rien avoir à tailler ? Croyez-moi, ce qui est taillé repousse, les vices chassés reviennent et l'on voit se réveiller les tendances endormies. Il ne suffit donc pas de tailler sa vigne une seule fois, mais il faut s'y remettre souvent, et même si possible, sans arrêt. Car, si vous êtes sincères, c'est sans arrêt qu'on trouve en soi quelque chose à tailler. La vertu ne peut pas croître parmi les vices ; pour qu'elle puisse se développer, il faut empêcher ceux-ci de prendre de l'ampleur. Supprime donc le superflu, alors ce qui est nécessaire pourra surgir. Pour nous, frères, l'époque est toujours celle de la taille, celle-ci s'impose toujours. J'en suis sûr, en effet, nous sommes déjà sortis de l'hiver, de cette crainte sans amour qui nous introduit tous à la sagesse mais qui n'épanouit personne dans la perfection. Lorsque l'amour survient, il chasse cette crainte comme l'été chasse l'hiver. Que cessent donc les pluies de l’hiver, c’est-à-dire les larmes d’angoisse suscitées par le souvenir de vos péchés et la crainte du jugement. Si « l'hiver est passé », si « la pluie a cessé » (Ct 2,11), la douceur printanière de la grâce spirituelle nous indique que le moment est venu de tailler notre vigne. Que nous reste-t-il à faire, sinon nous engager tout entiers dans ce travail ? 

 

Sainte lectio divina en ce Temps de l'Avent.

Christophe de DREUILLE