LUNDI 17 OCTOBRE 2011
Dieu s'est plu à faire habiter dans le Christ toute la Plénitude et par lui à réconcilier tous les êtres (Col 1,19-20)
Au début de cette semaine où l'Eglise nous invite à méditer sur sa Mission universelle, nous commençons un nouveau parcours de lectio divina quotidienne. Nous retrouvons le message de saint Paul qui, dans l'épître aux Colossiens, médite et contemple l'oeuvre du Salut menée à son plein accomplissemnent par le Christ, unique et suffisant médiateur.
Une épître qui témoigne de la mission chrétienne : Dès le premier chapitre de l'Epître, saint Paul met en valeur la belle figure d'Epaphras, un de ses disciples. En effet, la jeune communauté chrétienne de Colosses a ceci de particulier, au sein des destinataires des épîtres pauliniennes, d’être une Église que Paul n'a ni fondée, ni visitée, et auprès de laquelle il n’envisage même pas de se rendre. Qu’il ne connaisse pas personnellement les destinataires de cette épître, n’empêche cependant pas Apôtre de se révéler particulièrement concerné et préoccupé par la solidité de leur foi. C’est en effet très probablement une mission composée de disciples de Paul qui est à l’origine de la fondation de cette Église ; cette mission serait partie d’Ephèse et aurait eu, à sa tête, un Colossien, Épaphras. Les nombreuses salutations que nous trouvons au terme de cette Épître nous renseignent d’ailleurs sur les relations étroites et suivies que Paul et ses compagnons entretenaient avec les chrétiens de la région de Colosses. L’épître insiste également à plusieurs reprises sur la collégialité de l’activité missionnaire, en évoquant non seulement le fidèle Timothée, co-auteur de la lettre, mais aussi en mentionnant l’importance du rôle d’Épaphras et l’envoi de Tychique à Colosses.
Une épître qui proclame l'unique, permanente et suffisante médiation du Christ : C'est le sens de ce que l'on appelle "l'hymne aux Colossiens". C'est bien en Jésus Christ que le croyant met toute sa confiance. Le Christ mène le projet créateur à sa perfection et à son accomplissement dans le don qu'il a fait de lui-même sur la Croix. C'est en lui que nous sommes réconciliés ; c'est unis à lui que par le Baptême nous devenons une Création nouvelle. L'hymne qui constitue la lectio de ce jundi est ce cri d'émérveillement qui commande tout ce qui sera développé dans la suite de l'Epitre aux Colossiens.
COMMENT VIVRE CETTE PREMIÈRE ÉTAPE : LA LECTURE PRIANTE DU TEXTE
Ceux qui ont commencé il y a peu à vivre la lectio divina quotidienne ont pu être surpris de ne plus voir, pour cette semaine, les références complémentaires. C'est à dessein que nous vous proposons, dans un premier temps, une lecture simple et continue du texte biblique choisi, en l'occurrence l'épître aux Colossiens. Dans quelques jours, vous retrouverez la seconde et la troisième lecture proposée de ce texte accompagnées par des lectures complémentaires.
Cette première étape présente deux intérêts, dans le cadre de la pédagogie de la lectio divina :
– tout d'abord, vous donner l'occasion de lire un texte biblique dans sa longueur, dans sa continuité et sa cohérence, sans choisir, sans éviter ce qui est a priori moins facile à comprendre ou à accepter.
– ensuite, vous ouvrir à la première étape de la lectio diivna : la LECTURE priante, la "lectio" (cf. notre site : pédagogie de la lectio divina), sans passer trop rapidement à la seconde étape qu'est la méditation.
Rendez-vous disponibles pour cette lecture priante vécue sous la lumière de l’Esprit-Saint. N’oubliez pas qu’elle est d’abord une nourriture spirituelle, c’est-à-dire qu’il faut le temps de l’assimiler avant de chercher à enrichir notre connaissance intellectuelle.
Sainte lectio divina
Christophe de DREUILLE