Nous prions avec le livre du prophète Jérémie : 
 
du 18 au 24 mars : semaine 6 
 
du 25 au 31 mars : semaine 7
 
 
 
Durant l'Octave de Pâques, nous prions avec l'Evangile selon Saint Marc Paques 2018
 

DIMANCHE 13 JANVIER 2013

 

Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem (Is 40 – 1ère lecture de la messe de ce dimanche).

 

"C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré" (Lc 3 – Evangile de la messe de ce dimanche)

 

Celui qui a été semé dans la bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend: celui-là porte du fruit, tantôt cent, tantôt 60, tantôt 30 (Mt 13,23 – Lectio divina de cette semaine)

 

Avec la fête du Baptême du Seigneur, nous célébrons en ce dimanche le commencement du ministère de Jésus, ce ministère de consolation et de conversion. Ce ministère consiste à révéler la Bonne Nouvelle du Salut et la proximité du Royaume des Cieux qui n'est rien d'autre que la communion des hommes avec le Père dans le Fils unique, le Christ.

 

Au coeur de cette proclamation de la Bonne Nouvelle se trouve l'enseignement en paraboles. C'est l'objet de ce nouveau parcours de lectio divina qui nous conduira jour après jour jusqu'au début du temps du Carême. 

 

Ce sera l'occasion pour nous de mettre en oeuvre ce que Jésus y explique de la Parole de Dieu elle-même. Or la pédagogie divine de la lectio divina consiste justement à nous apprendre à recevoir cette Parole dans un coeur disponible pour qu'elle puisse déployer sa fécondité dans nos existences. 

 

PREMIÈRE ETAPE DE NOTRE PARCOURS :

Durant quelques jours, nous commençons par accueillir la Parole de Dieu telle qu'elle nous est donnée dans le chapitre 13 de l'Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu. Nous l'écoutons, nous nous rendons disponibles pour que rien, ni ronces, ni caillou ne l'empêchent de nous toucher et de venir s'enfouir en nous. Nous pourrons ensuite, dans une deuxième et troisième lecture de ces textes, prolonger la méditation sur ce message.

 

L'Esprit Saint qui s'est manifesté au moment du baptême de Jésus nous permettra de découvrir dans cet enseignement du Christ la voix même du Père qui nous invite à vivre dès maintenant en enfants bien-aimés, en fils du Royaume. Par la lecture attentive des versets de l'Evangile, nous prenons le temps de cet accueil, nous laissons le Père nous parler en son Fils, nous laissons la Parole s'insinuer au plus profond de notre intelligence et de notre coeur. 

 


 

L'ENSEIGNEMENT DES PARABOLES : 

 

A propos du message des paraboles, en particulier de celles de Mt 13, nous vous proposons ces réflexions de Benoît XVI dans son livre sur Jésus de Nazareth (premier volume) : 

 

Il est frappant de voir l'importance que prend l'image de la semence dans l'ensemble du message de Jésus. Le temps de Jésus, le temps des disciples, est le temps des semailles et de la semence. Le "Royaume de Dieu" est présent comme une semence. Vue de l'extérieur, la semence est une chose insignifiante que l'on peut ignorer. La graine de moutarde, qui est une image du Royaume de Dieu, est la plus petite de toutes les graines, et pourtant elle porte en elle un arbre tout entier. La semence est la présence de la réalité future. Dans la semence, ce qui est à venir est déjà présent de manière cachée. Elle est le présent de la promesse. Lors du dimanche des Rameaux, le Seigneur a résumé les multiples paraboles de semence en dévoilant pleinement leur sens : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 24). Jésus lui-même est la semence. Son « échec » sur la croix est précisément le chemin qui mène du cercle restreint vers le grand nombre, vers tous : «Et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes »(Jn 12, 32).

L'échec des prophètes, son propre échec, apparaissent maintenant sous un autre éclairage. Ils sont précisément le chemin qui aboutit à ce que les hommes « se convertissent et que Dieu leur pardonne ». C'est cet échec qui va faire que s'ouvrent les yeux et les oreilles de tous. La croix est la clé permettant de déchiffrer les paraboles. Dans son discours d'adieu à ses disciples, le Seigneur dit à ce propos : « J'ai employé des paraboles (un discours voilé) pour vous parler de tout cela. L'heure vient où, sans employer de paraboles, je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père » (Jn 16, 25). Ainsi les paraboles parlent de façon cachée du mystère de la croix ; mieux, elles en font intrinsèquement partie. Car, parce qu'elles laissent entrevoir le mystère divin de Jésus, elles aboutissent à une contradiction. C'est précisément là où elles atteignent le plus haut degré de clarté, comme dans la parabole des vignerons homicides (cf. Mc 12, 1-12), qu'elles marquent des étapes sur le chemin qui mène à la croix. Dans les paraboles, Jésus n'est pas seulement le semeur qui répand la semence de la parole de Dieu, il est lui-même la semence qui tombe en terre pour mourir et qui peut donner ainsi beaucoup de fruit.

Dans ces conditions, l'explication inquiétante que Jésus donne du sens de ses paraboles nous conduit à la compréhension de leur signification la plus profonde, pour peu que nous lisions la Bible et tout particulièrement les Évangiles comme unité et totalité - comme cela est requis de par la nature même de la parole écrite de Dieu -, qui, dans toutes ses strates historiques, est l'expression d'un message intrinsèquement cohérent.

 


 

BIBLIOGRAPHIE : 

 

Pour ceux qui souhaitent prolonger la prière et la méditation de Mt 13, nous donnons quelques indications bibliographiques

– Joseph Ratzinger (Benoît XVI) : Jésus de Nazareth, pages 207-243.

– Cahiers Evangile n° 75 : Parabole

– Cahiers Evangile n° 129 : Evangile de JC selon saint Matthieu

– Cardinal Bernard Panafieu : Avec saint Matthieu, accueillir la miséricorde

– Claude Tassin : l'Evangile selon Matthieu (Centurion)

 

Sainte lectio divina

Christophe de DREUILLE