Nous prions avec le livre du prophète Jérémie : 
 
du 18 au 24 mars : semaine 6 
 
du 25 au 31 mars : semaine 7
 
 
 
Durant l'Octave de Pâques, nous prions avec l'Evangile selon Saint Marc Paques 2018
 

DIMANCHE 3 JUIN 2012 – SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ

 

Puisque nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, à condition de souffrir avec lui pour être avec lui dans la gloire (Rm 8,14-17 – 2e lecture de la messe de ce dimanche).

 

Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Evangile la sauvera (Mc 8,34-35 – lectio de ce jour).

 

La semaine dernière, notre parcours de lectio divina (en Mc 7 et 8) nous avait invités à cheminer avec le Christ, dans la foi jusqu'à la révélation de sa messianité. A partir de ce moment, premier sommet de l'Evangile selon saint Marc (Mc 8,29), le Christ commence à former ses disciples à le suivre non plus seulement sur les routes de Galilée, mais désormais vers Jérusalem et vers son Mystère pascal.

 

C'est dans ce contexte de l'annonce de la Passion du Christ, de sa mort et de sa résurrection victorieuse, qu'il faut situer tous les textes que nous prions cette semaine. Jésus prend le soin de préparer ses disciples à cette perspective et de les former. Laissons-nous, nous aussi, enseigner pour apprendre de Jésus lui-même comment le suivre. Le suivre, devenir ses disciples, c'est l'accompagner dans sa Passion pour communier à sa résurrection victorieuse.

 

En cette semaine, illuminée par la gloire de la Sainte Trinité que nous célébrons aujourd'hui, nous pouvons percevoir ce qu'est le but de cette "suite" du Christ : la communion avec le Père, dans le Christ, par l'Esprit Saint. Le récit de la Transfiguration que nous prierons demain nous en révèle la perspective. Jésus se manifeste dans la gloire de l'amour du Père; la nuée désigne l'Esprit Saint; la voix du Père se fait entendre et désigne Jésus comme son Fils bien-aimé : "écoutez-le".

 

Dans notre lectio divina quotidienne, obéissons à la voix du Père. Demandons à l'Esprit Saint de nous rendre attentifs à la Parole du Fils bien-aimé. Tel est bien le sens de la lecture priante des Ecritures.

 


 

Pour accompagner votre lectio divina cette semaine, nous vous proposons la méditation de saint Léon le Grand (dans un de ses sermons), qui déploie le lien entre la Transfiguration et la Passion du Christ : 

 

Le Seigneur découvre sa gloire devant les témoins qu'il a choisis, et il éclaire d'une telle splendeur cette forme corporelle qu'il a en commun avec les autres hommes que son visage a l'éclat du soleil et que ses vêtements sont aussi blancs que la neige.



Par cette transfiguration il voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa passion volontaire ne bouleversent leur foi.



Mais il ne prévoyait pas moins de fonder l'espérance de l'Église, en faisant découvrir à tout le corps du Christ quelle transformation lui serait accordée ; ses membres se promettraient de partager l'honneur qui avait resplendi dans leur chef.



Le Seigneur lui-même avait déclaré à ce sujet, lorsqu'il parlait de la majesté de son avènement : Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Et l'Apôtre saint Paul atteste lui aussi : J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que le Seigneur va bientôt révéler en nous. Et encore : Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ qui est votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. Cependant, pour confirmer les Apôtres et les introduire dans une complète connaissance, un autre enseignement s'est ajouté à ce miracle. 



En effet, Moïse et Élie, c'est-à-dire la Loi et les Prophètes, apparurent en train de s'entretenir avec le Seigneur. Ainsi, par la réunion de ces cinq hommes s'accomplirait de façon certaine la prescription : Toute parole est garantie par la présence de deux ou trois témoins. 



Qu'y a-t-il donc de mieux établi, de plus solide que cette parole ? La trompette de l'Ancien Testament et celle du Nouveau s'accordent à la proclamer ; et tout ce qui en a témoigné jadis s'accorde avec l'enseignement de l'Évangile.



Les écrits de l'une et l'autre Alliance, en effet, se garantissent mutuellement ; celui que les signes préfiguratifs aient promis sous le voile des mystères, est montré comme manifeste et évident par la splendeur de sa gloire présente. Comme l'a dit saint Jean, en effet : Après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. En lui s'est accomplie la promesse des figures prophétiques comme la valeur des préceptes de la Loi, puisque sa présence enseigne la vérité de la prophétie, et que sa grâce rend praticables les commandements. ~



Que la foi de tous s'affermisse avec la prédication de l'Évangile, et que personne n'ait honte de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.



Que personne donc ne craigne de souffrir pour la justice, ni ne mette en doute la récompense promise ; car c'est par le labeur qu'on parvient au repos, par la mort qu'on parvient à la vie. Puisque le Christ a accepté toute la faiblesse de notre pauvreté, si nous persévérons à le confesser et à l'aimer, nous sommes vainqueurs de ce qu'il a vaincu et nous recevons ce qu'il a promis. Qu'il s'agisse de pratiquer les commandements ou de supporter l'adversité, la voix du Père que nous avons entendue tout à l'heure doit retentir sans cesse à nos oreilles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour; écoutez-le !

 

 


 

Sainte lectio divina.

 

Christophe de DREUILLE